Témoignage
Jean-Nöel

Je m’appelle Jean-Noël, j’ai aujourd’hui 40 ans. J’ai une femme et deux filles que j’aime profondément. Il y a 3 ans, j’ai connu des ascenseurs émotionnels très forts, avec des très hauts et des très bas. Si bien qu’un soir, mon corps a réclamé une pause : selon l’expression consacrée, j’en avais « plein le dos ».

Les médecins appellent ça « surmenage », « burn-out », épisode dépressif ». Tout le monde sait et comprend.

J’ai reçu tout le soutien de ma compagne, de ma famille, de mes amis. Ils ont été formidables. J’ai pris conscience grâce à eux que j’étais un homme normal, ni un super-papa, ni un surhomme, juste un homme qui s’adapte aux différentes contraintes de la vie. Ce verbe « s’adapter » fait écho en moi.

J’ai réfléchi à qui j’étais : qui j’étais avant et qui j’étais maintenant. L’évidence s’est présentée à moi : je veux marquer à jamais ma prise de conscience. Le tatouage pour thérapie.Pendant 2 ans environ, j’ai fait murir mon projet. Le bras droit, comme pour symboliser tous ceux qui m’ont soutenu. Le caméléon, mon totem, l’animal qui me fascine, celui qui s’adapte à son environnement et qui se camoufle. A présent que je sais ce que je veux (et surtout ce que je ne veux pas !), je dois trouver le tatoueur qui va immortaliser cette page de ma vie.

Rapidement, Jérôme (mon ami) me parle de Sophie, qu’il connait depuis… pfff… lui-même ne sait plus. Elle a déjà tatoué son avant-bras gauche avec cette magnifique montre. Jérôme me parle de Sophie comme d’une femme géniale, à l’écoute, professionnelle, un peu barrée quand-même (si, si, on a le droit…).

Je rencontre Sophie en Septembre 2019. Je lui parle de mon projet, de ce que j’ai traversé et du pourquoi je viens vers elle. Elle me parle avec bienveillance et empathie. Elle m’explique que rien ne presse, que c’est à moi de décider quand je serai prêt. Je continue de faire murir mon projet.

La crise COVID m’ouvre les yeux : je sais ce que je veux ! Je finalise avec Sophie mon projet en Janvier 2021 : un caméléon agrippé sur un triangle. Rendez-vous est pris en Mars.

Sophie sait que c’est mon premier. Elle sait que j’ai peur d’avoir mal et de ne pas savoir gérer la douleur. Elle part pour 5 heures de travail, 5 heures pendant lesquelles elle va m’aider à guérir.

Sophie est formidable. Pendant 5 heures, elle va me soutenir. Ses paroles sont toujours positives. Jérôme ne m’a pas menti : elle a des valeurs humaines nobles. Nous faisons connaissance, nous parlons musique, politique, éducation, vacances, j’en passe… Aucun jugement, juste 2 êtres humains qui discutent.

Le temps passe, le tatouage prend vie. Le résultat est sans appel : au-delà de ce que j’imaginais ! Seule petite déception : Sophie n’a pas pu poser les touches de blanc qui mettront en valeur son œuvre. Nous sommes bons pour se revoir dans 1 mois pour ces finitions.

Le travail est exceptionnel : plus que l’artiste, plus que l’œuvre, ce que je retiens c’est l’harmonie thérapeutique que Sophie m’a apportée. Si j’ai pu me guérir de mon passé, c’est aussi grâce à Sophie. Si j’aime mon tatouage, c’est aussi parce que j’ai aimé les 6 heures que j’ai passées avec Sophie. Si je commence à m’imaginer avec un autre projet, c’est aussi grâce à Sophie. Merci Sophie !